Classement et perception des systèmes de retraite dans le monde
21/08/2019
« Réforme Delevoye », CSG appliquée aux retraités, revalorisation du minimum vieillesse… le système de retraite en France fait souvent l’objet de débats. À travers l’analyse de 2 études, cet article fait le point sur la situation de la France par rapport au reste du monde. La 1re évalue la qualité du système, l’autre la manière dont les actifs préparent leur retraite à travers le monde.
Classement Mercer, la France dans le milieu de tableau
Mercer a dévoilé en 2018 une nouvelle édition de l’indice Mercer Melbourne (MMGPI) qui évalue les systèmes de retraite à travers le monde. Il a analysé 34 régimes sur la base de plus de 40 indicateurs pour essayer d’en déterminer la performance, la viabilité et l'intégrité.
L’étude révèle une tension croissante des systèmes de retraite à travers le monde dans la conciliation de 2 objectifs : assurer un niveau de vie suffisant aux retraités (critère de performance) et garantir la soutenabilité financière du système (critère de viabilité). Le critère d’intégrité évalue pour sa part la qualité de la gouvernance et la maîtrise des coûts de gestion.
Avec une note globale de 80,3 sur 100, les Pays-Bas ont ravi la 1re place au Danemark en 2018. Cette année-là, comme en 2017, la France se situe dans le milieu du classement. Elle est 17e sur 34, avec une note globale de 60,7 (pour une moyenne de 60,5). Elle est très bien notée en matière de performance (79,5), moins bien sur la viabilité (42,2) et l’intégrité (56,5).
Mais les réformes prévues à l’époque (loi Pacte, fusion Agirc-Arrco, réforme globale des retraites) dont l’étude de 2018 n’a pas tenu compte, devraient améliorer sa notation sur les critères de viabilité et d’intégrité.
Des actifs inégalement préparés à la retraite
HSBC a publié en 2018 la 15e édition de son étude comparative sur les retraites, intitulée Bridging the Gap (« combler le fossé »). Cette étude reflète l'opinion de plus de 17 000 personnes dans 16 pays.
À l'échelle internationale, la perception de la retraite est généralement positive. La plupart des personnes interrogées en âge de travailler espèrent ainsi trouver une plus grande liberté (72 %), s'ouvrir à de nouveaux loisirs (75 %) et retrouver la forme physique (59 %). Les Français, sont plus enthousiastes sur les 2 premiers items (respectivement 75 % et 76 %), mais moins à l’idée de reprendre le sport (47 %) !
Les Français en âge de travailler sont 53 % à associer la retraite à la tranquillité. Elle est également synonyme de relaxation (38 %) et de bonheur (33 %). Seuls 12 % associent la retraite à un sentiment d'ennui.
À l'échelle internationale, 58 % des personnes interrogées ont l'intention de continuer à travailler une fois à la retraite. C'est en France que cette tendance est la moins représentée (32 %), contre 60 % en Chine ou 48 % au Royaume-Uni. Alors qu’au niveau mondial, 42 % des personnes en âge de travailler envisagent de se lancer dans un projet entrepreneurial à la retraite, ils ne sont que 18 % en France, contre 36 % aux États-Unis et 54 % en Inde.
Si, au niveau mondial, 26 % des personnes en âge de travailler déclarent épargner régulièrement pour leur vie future, 43 % déclarent vivre financièrement au jour le jour : 28 % en France, 54 % en Chine, 44 % au Royaume-Uni).
Malgré une espérance de vie sensiblement supérieure à celle des hommes, les femmes sont moins bien préparées à leur retraite. Dans le monde, seules 29 % des femmes en âge de travailler déclarent contribuer beaucoup plus ou un peu plus que leur conjoint à l'épargne du couple pour la retraite. En France, elles ne sont que 13 %.
En savoir plus sur le rapport des Français à l’épargne retraite.
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