Assurance vie vs PEA (Plan d'épargne en actions)
S’il est possible de détenir plusieurs assurances vie, le nombre de PEA est limité à 1 par personne (qu’il soit bancaire ou assurance).
Disponibilité de l’épargne
PEA : l’épargne est disponible, totalement ou partiellement. Depuis la loi Pacte de 2019, vous pouvez continuer d’alimenter votre plan après des retraits partiels, mais seulement après 5 ans. Sauf exception prévue par la loi, tout rachat avant 5 ans entraîne la clôture du PEA.
Assurance vie : votre épargne est disponible à tout moment, totalement ou partiellement.
Modes d’alimentation
PEA et assurance vie sont tous 2 alimentés par des versements volontaires. Ils peuvent être programmés ou non, et il n’existe aucune contrainte de montant ou de fréquence.
Attention toutefois, l’encours global investi sur le PEA ne peut pas excéder 150 000€ (hors plus-values). Tout versement au-delà de cette somme a pour conséquence la clôture du plan.
Supports d’investissement possibles
La singularité du PEA tient dans son univers de placements. Il vous permet en effet d’investir directement en actions sur les marchés boursiers ou via des organismes de placement collectifs éligibles au PEA. Les investissements sont limités géographiquement à la France et à l’Union Européenne, ce qui n’est pas nécessairement le cas pour l’assurance vie. Le risque est plus prégnant car vous n’avez pas moyen de sécuriser une partie de votre épargne sur votre PEA, sauf à vendre des titres et laisser le produit de la vente dans le compte espèce du PEA.
La majorité des contrats d’assurance vie sont dits multisupports, c’est-à-dire qu’ils vous donnent accès au fonds en euros et à une grande diversité de supports en unités de compte. Vous pouvez donc répartir votre épargne entre un fonds en euros dont le capital est garanti et des supports plus risqués mais plus dynamiques. Vous pouvez avoir également accès à des placements immobiliers via des SCPI par exemple, contrairement au PEA.
Attention
C’est l’assureur qui définit l’univers d’investissement proposé par ses contrats. Avant de souscrire, vérifiez que le contrat proposé correspond à vos objectifs et parlez-en à votre conseiller.
Les actions et supports en unités de compte vous exposent à une perte, totale ou partielle, en capital, en fonction de l’évolution des marchés financiers et/ou immobiliers.
Fiscalité des retraits
Pour le PEA comme pour l’assurance vie, seuls les gains sont imposés. Ils sont exonérés s’ils sont directement réinvestis, c’est-à-dire tant qu’ils ne « sortent » pas de votre contrat.
PEA : passée la 5e année de votre contrat, les gains réalisés sur votre PEA sont exonérés. Avant cette date, l’épargne est soumise à l’impôt sur le revenu. Les prélèvements sociaux sont dus (la date des retraits n’ayant pas d’importance), au taux de 17,2 %.
Assurance vie : plusieurs facteurs impactent la fiscalité appliquée à vos retraits (antériorité de votre contrat, date de vos versements, date de souscription). Retenez qu’à partir de 8 ans, les plus-values sont imposées après un abattement de 4 600€ pour une personne seule et 9 200€ pour un couple marié ou pacsé, soumis à imposition commune.
En savoir plus sur la fiscalité de l’assurance vie.
La fiscalité de la rente viagère
PEA : la conversion de votre épargne en rente viagère est possible à partir des 5 ans de votre contrat. La rente est totalement exonérée d’impôt. Avant cinq ans : les versements successifs de la rente sont soumis à l’IR et supportent les prélèvements sociaux sur une fraction de leur montant déterminée forfaitairement une fois pour toute en fonction de votre âge au moment de la liquidation du contrat en rente :
- 70 % de la somme est imposée avant 50 ans,
- 50 % de 50 à 59 ans,
- 40 % de 60 à 69 ans,
- 30 % à partir de 70 ans.
Assurance vie : la rente viagère est soumise à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux sur une fraction du montant perçu. Cette dernière dépend de votre âge au moment de la liquidation du contrat en rente :
- 70 % de la somme est imposée avant 50 ans,
- 50 % de 50 à 59 ans,
- 40 % de 60 à 69 ans,
- 30 % à partir de 70 ans.
Fiscalité en cas de décès
Il n’y a pas d’avantage successoral dans le cadre d’un PEA. Au décès du souscripteur, le contrat est clôturé. Les plus-values générées par les placements demeurent exonérées d’impôt, mais le montant du PEA est intégré à l’actif successoral.
L’assurance vie est connue pour les dispositions fiscales favorables à sa transmission. Elles dépendent de la date de souscription du contrat et/ou des versements et de l’âge du souscripteur au moment de ces versements et des bénéficiaires désignés :
- Avant 70 ans : abattement de 152 000 € par bénéficiaire sur le capital transmis. Au-delà, taxation forfaitaire de 20 % de 152 500 € à 852 500 € et de 31,25 % au-delà de 852 500 €
- Après 70 ans : imposition des primes versées aux droits de succession au-delà d’un abattement de 30 500 € (commun à tous les bénéficiaires). Les gains sont exonérés.
Les époux et partenaires de Pacs sont exonérés.
Conclusion
Le PEA et l’assurance vie sont 2 contrats dont l’intérêt fiscal apparaît à moyen terme, respectivement 5 et 8 ans. L’assurance vie offre une certaine souplesse : une épargne disponible à tout moment, l’accès au fonds en euros et à des supports en unités de compte, des conditions de transmission favorables. Le PEA, quant à lui, se place dans une logique d’investissement boursier. Il vous permet de diversifier vos placements, ce qui en fait un bon atout pour compléter votre stratégie patrimoniale.
En savoir plus sur l’assurance vie.
En savoir plus sur le PEA assurance.